NOS DOMAINES D’INTERVENTION

Notre travail s’articule autour de trois principes, annoncés dans le sigle OSEPER : protection, éducation et suivi.

Protection

Par le moyen de l’équipe mobile (ambulance avec personnel médical et écoute éducative) et de plusieurs points d’écoute au marché de Matete, nous invitons les enfants au centre de première approche « Point d’eau » à Matete (150 enfants ou plus, garçons et filles, qui peuvent entrer et sortir selon leurs besoins et envies). Les enfants y trouvent une protection nocturne, des douches et le nécessaire d’hygiène corporelle, un repas par jour, des soins médicaux, ainsi que des activités éducatives, une écoute et un dialogue personnel ayant pour but la réunification de l’enfant en famille.

Le travail difficile et délicat de recherche des membres de la famille et de médiation entre eux et l’enfant en vue de la réunification peut durer de quelques semaines à plusieurs années. Une petite maison proche du centre était louée auparavant pour séparer les filles pendant la nuit et améliorer ainsi leur protection. Ceci n’est actuellement plus possible par manque de financement mais le besoin reste essentiel.

Quand il n’est pas possible pour la famille d’accueillir immédiatement l’enfant, l’OSEPER le prend en charge dans les centres en milieu fermé à Mont Ngafula (20 filles) et à Lemba (2 centres, pour 60 garçons en total).

Éducation

Les enfants vont à l’école dans le quartier et ont des activités éducatives structurées pour leur croissance tant que continue la médiation pour la réunification familiale.

Si l’enfant atteint l’âge de 15 ans et a un niveau d’éducation de fin de cursus primaire, il est orienté vers l’apprentissage de métiers, dans notre centre de formation professionnelle (CFP) à Limete ou dans d’autres centres. Notre CFP propose l’alphabétisation, l’apprentissage de la boulangerie, la coupe et couture ou la menuiserie.

Afin de garantir que les enfants puissent aller à l’école, l’OSEPER prend aussi en charge les frais de scolarité des enfants réunifiés en famille pendant au moins 3 ans, et les enfants en centre ouvert (Point d’Eau).

Suivi

La réunification en famille n’est souvent pas facile ni solide, et le risque de rechute de l’enfant dans la rue est grand, spécialement durant les premiers temps du retour en famille. C’est pourquoi nos éducateurs visitent les enfants dans leurs familles et gardent le contact pour un temps qui peut aller de quelques mois à plusieurs années.

Pour quelques cas heureux, des sponsors soutiennent la scolarisation de l’enfant, même jusqu’au niveau universitaire. Lorsque la réunification en famille n’est pas possible, les jeunes qui arrivent à l’âge adulte et qui terminent l’apprentissage sont groupés en foyers d’autonomie. Ces sont de petits groupes de trois ou quatre jeunes qui partagent un logement, et commencent leur vie indépendante, avec une aide initiale pour la location, les meubles de base, les outils de travail et une petite contribution mensuelle pour la première année.

Deux groupes d’enfants ne trouvent pas leur place dans le schéma ci-dessus :

  • Enfants présentant un handicap intellectuel

    Leur famille est difficile voire impossible à retrouver. Beaucoup d'entre-eux ont été abandonnés dans la rue à cause de leur handicap. Pour eux, il existe un centre spécial au Plateau de Bateke hors de la ville, sur une vaste ferme. Ils y reçoivent soins, éducation et réhabilitation dans un milieu serein, sécurisé et disposant d'un personnel adapté.

  • Enfants qui peuvent fréquenter l’école secondaire

    Notre budget ne nous permet pas de payer les frais scolaires d’un grand nombre d’enfants en école secondaire. Ceci nous empêche de développer le plein potentiel de certains enfants présentant des aptitudes pour une filière non professionnelle. Un projet d’internat et de formation secondaire classique (non professionnelle) est envisagé, toujours au Plateau de Bateke, car nous avons déjà une école primaire sur place.